Sensibilisation à l’entrepreneuriat

Dans le cadre du programme de sensibilisation à l’entrepreneuriat, les élèves participent à des expériences entrepreneuriales qui leur permettent d’entretenir des rapports dynamiques avec la communauté et de commencer à y jouer un rôle actif. Ils ont ainsi l’occasion de prendre conscience de l’influence que leurs actions peuvent avoir sur leur milieu et d’approfondir leur connaissance de soi. Le présent programme s’inscrit ainsi dans la foulée de l’approche orientante et des activités parascolaires ou des initiatives de nature entrepreneuriale déjà présentes dans les différents milieux. Ce programme optionnel est offert aux élèves de quatrième ou de cinquième secondaire et donne droit à 2 unités (soit 50 heures) ou à 4 unités (soit 100 heures). Les deux possibilités se distinguent l’une de l’autre par le degré d’encadrement apporté aux élèves dans la participation à des expériences entrepreneuriales. Les connaissances retenues, le nombre, l’envergure et la complexité des projets marquent aussi cette distinction. On parle d’un projet d’envergure lorsqu’il amène les élèves à dépasser le plan initial, par exemple pour en accroître la diffusion.

L’esprit d’entreprendre est relié à l’action. Il se distingue de l’esprit d’entreprise en ce qu’il n’est pas nécessairement associé à la création d’une entreprise ou à la recherche de profits. Amener les élèves à développer un tel esprit, c’est les inviter à innover, à concrétiser leurs idées, à élargir leur champ d’action et à s’engager au sein de la communauté. C’est également les orienter vers les besoins de cette dernière et les inciter à y répondre en retenant des solutions novatrices qui permettent de créer de la valeur en améliorant la qualité de vie ou la richesse collective (culturelle, écologique, économique ou humaine). Toutes ces actions sont susceptibles de les amener à démystifier l’entrepreneuriat et à se défaire des stéréotypes et des préjugés qui y sont souvent rattachés.

Amener les élèves à développer l’esprit d’entreprendre, c’est aussi favoriser chez eux l’éclosion d’une culture entrepreneuriale, soit la volonté de s’engager pleinement dans ce qu’ils veulent faire et de mener à terme ce qu’ils entreprennent. Cette culture se construit, tout comme l’esprit d’entreprendre, par des expériences entrepreneuriales prenant principalement la forme de projets, mais qui peuvent également revêtir celle de visites d’organisations diverses ou de rencontres avec des personnes qui sont issues du milieu de l’entrepreneuriat et qui font preuve de créativité dans leur façon de penser et d’agir. De telles expériences favorisent aussi le développement de qualités entrepreneuriales et de capacités à recourir à des stratégies et des ressources profitables non seulement aux entrepreneurs, mais à tout citoyen.

Le programme amène les élèves à considérer la façon dont ils souhaiteraient s’engager dans le monde de l’entrepreneuriat, que ce soit en tant que travailleurs autonomes, entrepreneurs ou intrapreneurs. Un travailleur autonome et un entrepreneur sont tous deux à la tête d’une entreprise, prennent les décisions qui s’y rattachent et en assument les risques. Ils sont l’un et l’autre susceptibles de créer de l’emploi. Il importe de préciser que le travailleur autonome est le plus souvent un professionnel dont les activités commerciales sont orientées vers l’offre de services. Un intrapreneur exerce ses compétences au sein d’une organisation, par exemple une entreprise ou un organisme communautaire, bénévole ou humanitaire. Il concourt au succès de cette organisation, sans toutefois en assumer les risques. Dans les trois cas, la personne engagée dans l’entrepreneuriat prend des initiatives, contribue à l’essor de sa communauté et assume une responsabilité sociale.